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Résultats de l’essai clinique PD01A et PD03A
 

AFFiRiS - AC Immune : une "immunothérapie active" contre l’alphasynucléine

 

logo_Affiris.jpglogo_AC-Immune.png    PD01 s’appelle désormais ACI-7104. La start-up AFFiRiS a vendu à AC Immune son « vaccin » anti-alpha-synucléine, lui assurant ainsi le financement nécessaire à l’organisation d’un essai clinique. Cet essai de phase 2 devrait concerner la maladie de Parkinson.

    Petit laboratoire privé partenaire du consortium européen SYMPATH sur l’AMS entre 2014 et 2017, cette start-up autrichienne a développé une stratégie d’immunothérapie active avec des « vaccins » qui entrainent l’organisme à produire ses propres anticorps contre l’alpha-synucléine.

 

    Les essais précliniques et cliniques réalisés à Toulouse et Bordeaux ont montré l’efficacité du vaccin PD01 dans la maladie de Parkinson et dans l’AMS. Les résultats de ces travaux ont été publiés en juin 2020.

  

    Nous suivrons donc désormais les développements d’ACI-7104 dans la maladie de Parkinson en espérant à terme un retour vers l’AMS. Sachant que, compte-tenu du coûts des essais cliniques, le rachat de cette molécule élaborée à l’origine grâce à des fonds européens visant l’AMS empêche sa disparition et garantit son développement. AC-Immune annonçait en  « le lancement immédiat d’un essai de phase 2 »

 

logo_AC-Immune.png    Spécialisée dans les programmes d'immunothérapie active spécifique (SAIT) ciblant les maladies neurodégénératives, la société suisse AC Immune assurera le développement du candidat-vaccin rebaptisé ACI-7104.

■ 27 juillet 2021 : AC Immune acquiert les programmes d'immunothérapie active spécifique (SAIT) anti-alpha-synucléine ciblant les maladies neurodégénératives d'AFFiRiS. PD01 devient ACI-7104

Lire les communiqués : AFFiRiS, AC Immune

   

Une innovation pour le diagnostic de l’AMS

    En mars 2022, AC-Immune a présenté au cours d’un congrès international sur les maladies neuro-dégénératives une innovation qui pourrait faciliter le diagnostic de l’AMS.ImageTEP.png

     La société a mis au point un « traceur » de l’alpha-synucléine pour l’imagerie cérébrale. ACI-12589, administrée au patient avant une séance de tomographie par émission de positons, fait apparaître l’alpha-synucléine et permet de distinguer l’AMS des autres synucléinopathies comme la maladie de Parkinson ou la maladie à corps de Lewy.

     Ce « révélateur » qui sera testé par les neurologues pourrait faciliter le diagnostic de l’AMS et contribuer à l’évaluation des différents traitements qui ciblent l’alpha-synucléine.

16 mars 2022 : diagnostiquer l’AMS : AC Immune a mis au point un « traceur » d’imagerie qui différencie les synucléinopathies et signale avec fiabilité l’AMS.

Lire l’article

  16 mars 2022 : AC Immune reçoit une aide de 0,5 million de dollars de la Fondation Michael J. Fox pour poursuivre le développement de son traceur TEP de l’alpha-synucléine

Lire l’article

   

L'historique du PDO1 avec Affiris

■ 11 septembre 2020 : « The International Parkinson and Movement Disorer Society » (MDS) publie le compte-rendu par le Pr Wassilios Meissner de l’essai clinique des molécules d’AFFiRiS PD01A et PD03A

imageFB_Affiris.jpgIllustration de la page Facebook d’AFFiRiS qui se félicite de la publication de cet article. L’essai dont celui-ci rend compte a été réalisé par le consortium SYMPATH, financé par l’Union européenne pour une recherche sur l’AMS

Cet essai clinique de phase 1 a concerné 30 patients souffrant d’AMS, recrutés entre décembre 2014 et mars 2016 sur les 2 sites du Centre Français de Référence AMS des Hôpitaux Universitaires de Bordeaux et Toulouse. Ils ont été traités pendant un an.

L’article scientifique qui rend compte du détail de cette expérimentation (voir ci-contre, « en savoir plus ») est d’un abord difficile. Toutefois, l’introduction et la « Discussion » sont explicites quant aux espoirs que peut susciter cette méthode d’immunothérapie active.

 

■ 18 juin 2020 : la revue à comité de lecture « The Lancet Neurology » publie les résultats positifs de l'essai de phase 1 d'AFFiRiS avec PD01A chez des patients atteints de la maladie de Parkinson
    La vaccination répétée avec PD01A est sûre et bien tolérée sur une longue période. L'immunisation active avec PD01A a entraîné une réponse anticorps et un effet mémoire importants spécifiques à l’aSyn. Cette réponse était associée à une réduction substantielle de la protéine oligomérique aSyn. Les résultats représentent les données à long terme d'une première série d'études chez l'homme utilisant l'immunothérapie active spécifique (SAIT) AFFITOPE® PD01A
Lire le communiqué 2020-06-18

 

■ 3 mars 2020 : AFFiRiS dépose un brevet en Chine pour son traitement d’immunothrapie PD01
    Le nouveau brevet décrit comment les composés AFFITOPE® d'AFFiRiS peuvent prévenir et/ou traiter les troubles neurodégénératifs caractérisés par une accumulation pathologique d'agrégats d'alphasynucléine, communément appelés synucléinopathies, comme la maladie de Parkinson, la maladie à corps de Lewy ainsi que l'atrophie multi-systématisée.
Lire le communiqué 2020-03-03

 

■ 27 janvier 2020 : AFFiRiS reçoit des recommandations de la Food and Drug Administration pour la préparation de l'étude de phase 2 de PD01.
    La société confirme le lancement de cette étude avec des patients souffrant de la maladie de Parkinson à un stade précoce, aux États-Unis et en Europe, au cours du second semestre 2020.
Lire le communiqué 2020-01-27

 

■ 14 mai 2018 : AFFiRiS annonce des données à long terme encourageantes à partir d'une série d'études de l’utilisation d’AFFITOPE® PD01A ciblant l'alpha-synucléine oligomérique chez les patients atteints de la maladie de Parkinson au stade précoce
Lire le communiqué 2018-05-14

 

3 mars 2018 : au cours du 6ème Congrès sur l'Atrophie multisystématisée à New York, le Pr Wassilios Meissner, investigateur principal de l'étude, a présenté les résultats d'un essai clinique de phase 1 utilisant AFFITOPES® PD01A et PD03A, confirmant l'innocuité et la tolérabilité pour les deux composés ainsi que la réponse immunitaire claire pour le PD01A contre le peptide lui-même et la protéine alphasynucléine chez les patients atteints d’AMS en phase précoce de la maladie.
Lire le communiqué 2018-03-03


 

Glossaire

Alpha-synucléine


Les dysfonctionnements de l’alpha-synucléine sont à l’origine de plusieurs pathologies appelées « synucléinopathies » : l’AMS, la maladie de Parkinson, la maladie à corps de Lewy.


L’alpha-synucléine est une petite protéine abondante dans le cerveau et nécessaire à son alpha-synucleide.pngfonctionnement.


Pour des raisons inconnues, cette protéine peut adopter une mauvaise conformation, jusqu’à former des agrégats. Ces agrégats vont encombrer les neurones, mais aussi, dans l’AMS, les oligodendrocytes, ces cellules de soutien des neurones. De plus, l’alpha-synucléine mal repliée propage de cellule en cellule son fonctionnement anormal. C’est pourquoi cette protéiné encore mal connue, ses différentes souches, son mode de propagation sont la principale cible des stratégies thérapeutiques visant l’AMS et les maladies voisines.


En savoir plus :
Voir la  page "Au commencemen de la recherche, les cellules oligodendriales"


Voir la vidéo « l’alpha-synucléine dans l’AMS », par Pierre-Olivier Fernagut, coordonnateur du Conseil scientifique d’Aramise.

Immunothérapie

L’immunothérapie dans les synucléinopathies.

A) Pour des raisons encore mal élucidées, génétiques ou environnementales, un mauvais repliement de l’α-synucléine (en blanc l’α-synucléine normale, en jaune l’α-synucléine mal conformée) survient en intracellulaire et conduit à la formation d’agrégats oligomèriques (*) puis de fibrilles (**). Les agrégats peuvent être ensuite relargués en extracellulaire.

B) Les agrégats d’α-synucléine peuvent alors pénétrer dans de nouvelles cellules nerveuses, déclencher le mauvais repliement de l’α-synucléine normale de la cellule et provoquer la formation d’agrégats.

1) Via leur portion Fab (fragment antigen binding), les anticorps peuvent fixer les formes anormales d’α-synucléine afin de les neutraliser et/ou de favoriser leur dégradation.

2) Via leur portion Fc (fragment cristallisable), les anticorps peuvent se lier à des récepteurs situés à la surface des neurones et favoriser ainsi l‘élimination intracellulaire de l’α-synucléine, en particulier au niveau des lysosomes.

3) Les anticorps peuvent aussi se lier par leur portion Fab aux récepteurs qui permettent l’absorption des agrégats d’α-synucléine et ainsi empêcher leur internalisation.

4) Des intracorps peuvent être administrés via un plasmide et agir en intracellulaire où ils favorisent la dégradation des agrégats et/ou empêchent l’agrégation des monomères.

5) Les complexes anticorps–agrégats d’α-synucléine peuvent aussi se lier à des récepteurs présents à la surface de la microglie et déclencher leur phagocytose.

L’immunothérapie active, ou vaccination, consiste à administrer un antigène (ici l’α-synucléine anormale ou des fragments d’α-synucléine anormale), pour déclencher une production d’anticorps spécifique, par le système immunitaire (réponse humorale).

L’immunothérapie passive consiste en l’administration directe d’anticorps produits ex vivo, dirigés contre l’α-synucléine anormale ou des fragments de cette dernière

Source : Revue Neurologies

MDS

Movement Disorder Society
International Parkinson and Movement Disorder Society

L'International Parkinson and Movement Disorder Society (MDS) est une société savante internationale. Basée à Milwaukee, aux USA, elle rassemble plus de 11 000 cliniciens, scientifiques et professionnels de la santé qui se consacrent à l'amélioration des soins aux patients atteints de troubles du mouvement, maladie de Parkinson et autres troubles parkinsoniens, dont l’AMS. https://www.movementdisorders.org/
Le Professeur Meisner fait partie de son Comité exécutif.

Un groupe de travail international spécifique sur l’AMS existe au sein de la MDS :
En font partie, pour la France, Erwan Bezard, Pierre-Olivier Fernagut, Anne Pavy-LeTraon, Wassilios Meissner, Ronald Melki, Francois Tison, Olivier Rascol.
 

Pour la révision des critères diagnostiques de l’AMS, une task-force co-présidée par l’Autrichien Gregor Wenning et l’Américain Horacio Kaufmann  a été créée au sein de la MDS :
 

La MDS a créé des « sections régionales » sur les différents continents . Margherita Fabbri est membre du Comité exécutif de la section européenne de la MDS