Cannabis à usage médical ; l’expérimentation prolongée jusqu’en 2024

L’usage médical du cannabis testé par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament
   - L’expérimentation prolongée d’un an, jusqu’en mars 2024
   - L’Alliance Maladies Rares auditionnée mi-mars 2023 par l’ANSM

 

     Le premier des 3000 patients attendus pour cette expérimentation du cannabis à usage médical a été inclus le 26 mars 2021. Le test, qui devait se terminer dans quelques jours, le 26 mars 2023, va se prolonger durant un an, jusqu’à atteindre le nombre de patients escompté.

     A l’heure actuelle, manque d’information et de formation, réticence des médecins et des pharmaciens, voire des patients, le nombre de personnes incluses n’est pas suffisant pour valider cette expérimentation. Une action sera engagée en direction des médecins généralistes afin de les sensibiliser à ces possibilités.

  

Répondre d’ici vendredi 10 mars à un sondage anonyme
pour aider à porter la voix des patients

     Afin de préparer une possible généralisation de la prescription du cannabis à visée thérapeutique, le ‘’Comité spécialisé temporaire Cannabis thérapeutique’’ de l’ANSM auditionne les sociétés savantes ou associations qui pourraient être concernées par de futures prescriptions.

     L’Alliance Maladies Rare sera auditionnée le 16 mars prochain.
● Hélène Berrué-Gaillard, présidente de l’Alliance Maladies Rares et
● Mado Gilanton, présidente de l’association APAISER S&C
porteront le message des associations de patients

     Pour les aider à faire un point le plus fidèle possible sur le vécu et les demandes des patients,  si vous êtes une personne souffrant d’AMS, nous vous invitons à répondre anonymement au petit sondage proposé par l’Alliance. En cliquant sur le lien suivant, vous accèderez au formulaire et pourrez répondre à ces 5 questions :

•    Êtes-vous inclus dans l’expérimentation actuellement en cours ?
•    Souhaiteriez-vous être inclus dans l’expérimentation ?
•    Faites-vous usage du CBD acheté en boutique ou sur internet ?
•    Faites-vous usage du cannabis illégal ?
•    Si le cannabis thérapeutique était généralisé, souhaiteriez-vous bénéficier d’une prescription ?

Vos noms n’apparaitront nulle part. Seuls les chiffres globalisant les réponses seront transmis aux deux porte-parole de l’Alliance.

Répondre au questionnaire

  

     Pour atteindre le nombre de 3000 patients inclus, des accès à cette expérimentation sont donc toujours possibles dans l’une des 200 structures de référence volontaires sélectionnées par l’ANSM dont vous trouverez la liste à droite, dans la rubrique « en savoir plus ».

     Il faut rappeler que l’expérimentation nationale vise 5 indications thérapeutiques. (voir ci-contre le document de l’ANSM « l’expérimentation en bref ») :
1 - les douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapeutiques accessibles
2 - certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes
3 - certains symptômes rebelles en oncologie (liés aux cancers ou à ses traitements)
4 - les situations palliatives
5 - la spasticité douloureuse (rigidité, contraction musculaires involontaire dans la sclérose en plaques ou d’autres pathologies du système nerveux central)
Les personnes souffrant d’AMS peuvent être concernées au titre des indications 1 (douleurs neuropathiques réfractaires) et 5 (spasticité douloureuse).

 

Logo_cannabis.png     Il faut souligner aussi que le choix d’inclure ou non une personne dans l’expérimentation
● relève exclusivement de la décision du médecin de la structure de référence inscrite dans la liste publiée par l’ANSM
● nécessite le consentement de la personne
S’il est possible de s’adresser directement au centre répertorié le plus proche de chez soi, il vaut mieux évoquer au préalable avec son médecin traitant ou son neurologue ce souhait de participer à une expérimentation qui exige un dossier médical solide.

 

 
     Un premier rapport établi après l’inclusion de 1100 patients fait apparaitre des tendances positives pour les 2 objectifs principaux du test.  
le circuit de mise à disposition du cannabis médical pour les patients français est réalisable et opérationnel dans les conditions définies et mises en place en pratique,
sur 1100 patients inclus,
▪ 25 % sont sortis de l’expérimentation (en raison de l’inefficacité ou d’effets secondaires)
▪ 60% sont satisfaits ou très satisfaits, notamment dans les indications « douleurs neuropathiques réfractaires », « spasticité douloureuses » et « situations palliatives »

Consulter, sur le site de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), la page ‘’Cadre et mise en œuvre de l'expérimentation du cannabis médical’’ :
 

 


 

Glossaire

Agence Nationale de Sécurité du Médicament et d

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a été créée par la loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé .
L’ANSM s’est substituée le 1er mai 2012 à l’Agence française de sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (Afssaps) dont elle a repris les missions, droits et obligations. Elle a été dotée de responsabilités et de missions nouvelles, de pouvoirs et de moyens renforcés.
Etablissement public placé sous la tutelle du ministère chargé de la santé, l’ANSM est financée par une subvention d’Etat pour charge de service public
http://ansm.sante.fr

Spasticité

La spasticité est une forme d'hypertonie musculaire observée lors d'une lésion du système pyramidal (support de la motricité volontaire), appartenant au système nerveux central.
La spasticité est une exagération permanente et involontaire du tonus musculaire d'une partie du corps. Ce tonus est une tension de base qui permet au muscle de se maintenir dans une certaine position au repos. L'hypertonie est une augmentation de ce tonus musculaire, l'hypotonie caractérise sa diminution.
La spasticité est une forme d'hypertonie musculaire observée lors d'une lésion du système pyramidal, support de la motricité volontaire.